Le père Henri Bracq veut aider aux "bons réflexes"

Le père Henri Bracq veut aider aux "bons réflexes"

Doyen de l'Escaut et Sensée, Henri Bracq fêtera l'an prochain ses 30 ans de ministère.  Chez le fils de commerçant du Cateau-Cambrésis, la vocation remonte à l'enfance lorsqu'il voyait le chanoine Kah célébrer la messe dans l'abbatiale saint Martin. "Servir Dieu et mes frères et soeurs, voilà ce qui m'anime encore, confie l'abbé façonné par le scoutisme afin -c'était la phrase de mon ordination tirée de saint Jean- qu'ils aient la vie en abondance". D'Avesnes sur Helpe à Solre le château,  d'Arleux à Fontaine, en passant par Marcoing, Henri a été curé solidaire,  responsable de secteur pour devenir doyen en 2007. Membre des délégués du synode provincial, il ne retient qu'un mot : la proximité,  "pour rendre présent l'ajustement que le Seigneur a pour chaque personne et chaque situation. Evitons de juger, prenons soin des gens -avoir cure, c'est cela !-, trouvons ensemble les solutions adaptées car tant qu'il y a de la vie, çà prend tournure, quitte à nous faire trébucher  ! Tout en  ne cédant pas sur l'exigence,  nous devons montrer le visage d'un Dieu miséricordieux". Avec ses frères prêtres -Robert, Daniel -ils fêtent 40 et 20 ans de sacerdoce cette année- et Joseph-, Henri a réparti la mission sur quatre des cinq paroisses qui rayonnent sur le Haut Escaut, Bouchain et l'Arleusis, la cinquième paroisse (Carnières) étant désservie par Denis, chancelier du diocèse. 73 communes au total. Participent à la mission trois diacres permanents et la communauté religieuse Notre Dame (Marcoing). "Nous essayons de soigner l'accueil avec des permanences et nous avons la chance d'avoir Laurence, assistante du doyenné; la vie habituelle des communautés sera de plus en plus prise en charge par les équipes locales, le prêtre étant là pour ouvrir à plus large que nous-mêmes et signifier Celui qui nous rassemble". A terme, l'abbé partage sa vision d'une "nécessaire refondation des communautés chrétiennes, avec l'appel de coordinateurs de paroisses ... ".Prenant l'exemple des trois villages -Boursies, Doignies et Moeuvres- rattachés au Pas de Calais mais sur le doyenné, il poursuit : "Cette enclave est devenue un point d'appui, nous avons ouvert les églises le dimanche,  avec ou sans célébrant, pour sensibiliser l'assemblée locale à rejoindre une fois le mois la communauté centrale. Nous devons veiller à ne pas détricoter le tissu local, sans quoi nous créerons des déserts ...".

                                                                                    Ph. C

Article publié par GUY DRUART • Publié le Lundi 29 février 2016 - 12h17 • 2171 visites

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